Découverte de la culture et du patrimoine bretons...
La vue ? = la connaissance...
Ce voyage se veut à la fois instructif, riche, dense... et où soi participe à une oeuvre commune. Pour toutes ces raisons l'association le "Sabot et la plume" se place en tant que messager d'un voyage mis en partage auprès de plus grand nombre. Les frontières entre la culture et les habitants n'existent pas...
Itinéraire et choix du voyage...
Après de nombreuses recherches, nous avons opté pour aller sur les pas du cheval d'Orgueil et de l'oeuvre de Pierre Jakez Hélias, conduisant la roulotte à remonter le pays bigouden.
Ainsi, plus de 500 personnes ont aidé à la réalisation de ce premier itinéraire permettant au "Sabot et la plume" de présenter la philosophie du voyage au public et aux acteurs de la culture.
La deuxième partie : le Tour de Bretagne en roulotte sera en lien avec davantage d'écoles et de structures, tant dans la logistique du voyage que dans le partage de l'aventure...
Départ... 1ère partie du voyage...
La malle aux trésors portée par deux enfants arrive par le bac et entre dans Concarneau par la porte du Passage de la ville close...
14h00 : remise de la 1ère lettre par Blandine, élue de Concarneau. Rencontre avec Quidam, le cheval de trait, et Némo, le palefrenier.
Puis, longue et lente traversée de la ville close sous l'oeil de France 3.
Récolte des 1ères lettres.
15h00 : Départ vers la bibliothèque de Concarneau.
2 conteurs, dont un bilingue, tiennent le public en haleine.
16h00 : Découverte de la bibliothèque où une exposition de livres sur le thème du voyage et du cheval attend petits et grands.
Un atelier d'écriture motive les artistes en herbe qui viennent ensuite déposer leur oeuvre dans la malle aux trésors et visitent la roulotte où une animation les sensibilise sur les supports de l'écriture.
Monsieur Fidelin, maire de Concarneau, remet un livre au "Sabot et la plume", après avoir glissé une lettre dans la malle aux trésors.
17h30 : départ vers le Manoir du Stang.
Rencontre avec le propriétaire et visite des lieux.
http://www.manoirdustang.com/
Jour 2 : La forêt-Fouesnant/Fouesnant.
Centre de loisirs du Quinquis. 90 enfants âgés de 3 à 12 ans trépignent d'impatience en découvrant Quidam qui, impassible, se laisse caresser et photographier. Par groupe de 10, les enfants montent à bord de la roulotte, s'intéressent au voyage culturel, à la Bretagne et s'en vont une plume à la main après avoir livré leur trésor dans la malle !
Monsieur le Goff, maire de Fouesnant et son équipe municipale rendent visite à la roulotte avant un copieux et joyeux déjeuner en compagnie de tous.
14h30 : départ vers la chapelle de Kerbader.
A l'extérieur de la chapelle un magnifique four à pain - restauré par l'association les amis de la chapelle de Kerbader - enseigne sur les plats d'autrefois et sur les méthodes de fabrication du pain. Le palais salive d'envie !
18h00 : Clémence de Villecourt anime 2 exposés de 45 min :
- Sur les chemins du Paradis : explications du choix de l'itinéraire et du parcours religieux.
- The Grand Tour de Bretagne with a caravan. (en anglais).
"Le Sabot et la plume" émet le souhait d'aller à la rencontre des habitants et de leur culture locale. Ainsi, l'équipe a fait la rencontre d'Eugène et d'Yvon, figures de proue de Fouesnant. Soirée précieuse où chacun échange ses connaissances sur les couleurs locales et sur la vie rurale autour d'un verre de cidre et d'un couvert. En toute simplicité ! Notre coup de coeur !
Jour 3 : Fouesnant/Bénodet :
Journée placée en l'honneur de la femme
La matinée se déroule au camping du Trez à Bénodet, réputé pour son atmosphère chaleureuse et conviviale. Un débat autour de la roulotte se tient sur le thème de la femme et de son évolution à travers le temps. Le prince charmant existe-t-il encore ?
12h30 : déjeuner pique-nique, visite de la roulotte par les enfants, nombreuses animations.
14h00 : départ vers Sainte-Marine.
Passage au trot sur le pont de Bénodet. Derrière nous une file de 150 voitures (s'im)patiente !
Visite du Parc de Kérobistin où un groupe nous attend.
17h30 : Visite de la chapelle Notre-Dame de la clarté, éclairage historique par un auteur local sur le vitrail : "le cheval et l'aveugle".
Nuit à la ferme du Crec'h
Jour 4 : Combrit/Pont-l'Abbé : Ouverture de la malle aux trésors !
Maria Lambour, soucieuse de mettre en partage ses connaissances et de participer au rayonnement de la culture bigoudène.
15h30 : Visite de la chapelle Notre-Dame de Tréminou.
Eclairages historiques apportés par l'association "les amis de la chapelle Notre-Dame de Tréminou" sur :
- La proclamation du code des paysans (1675).
- La révolte des bonnets rouges.
Après la visite de la chapelle, la roulotte s'en va au hasard de sa route, l'esprit bohême à la recherche d'un lieu où passer la nuit. Un portail ouvert et des arbres touffus attirent notre attention. Ainsi, les troubadours sont reçus avec un enthousiasme, une chaleur et une hospitalité dignes de l'esprit breton.
Jour 5 : Loctudy/Plobannalec.
Le Manoir de Kérazan et le Festival des vieux métiers.
La matinée s'allonge sans que l'équipée ne veuille quitter les lieux où tout est paix, convivialité, partage. Le thé parfumé nous laisse une impression de trop peu, de trop vite, et de trop fugitif. Aux multiples aurevoirs s'ajoutent les promesses d'un prochain dîner... et nous quittons cette chaumière en ralentissant le pas... Ensuite, le voyage atteint sa pleine dimension culturelle par la visite du Manoir de Kérazan, les grilles, silencieuses, s'écartent et découvrent un parc verdoyant duquel des arbres centenaires s'élèvent...
Monsieur Paubert, en charge des lieux, nous accueille et rapidement il nous ouvre les portes du manoir tenant un précieux trésor à la main.
La visite commence par la cuisine où la scène culte de "Pirate" fut tournée en la présence notamment de Maria Lambour. Puis, et comme nous l'avions souhaité, Monsieur Paubert axe la visite sur une dimension littéraire et culturelle. Il se place devant des tableaux bretons et d'une voix claire, il lit des textes de Saint-Paul Roux, Proust, Anatole le Braz, Gustave Flaubert...
Nous voudrions prolonger la visite, goûter à tous les textes et aux lettres précieusement rangées dans un secretéaire d'époque lorsque nous découvrons le violoncelle... oeuvre gigantesque d'Alfred Beau.
Les carillons tintent 12h30, nous hâtons le pas, découvrons mille trésors qui ravissent le regard et enseignent sur la vie du 19ème siècle, les costumes que portaient ces dames superbes. La bibliothèque richement fournie attise la curiosité et renseigne sur Joseph Georges Astor qui lèguera à sa mort le manoir de Kérazan à l'Institut de France. Nous entendons le parquet craquer, comme un souffle permanent, et découvrons un univers conservé en l'état.
Avant de partir, Monsieur Paubert glisse son précieux trésor dans la malle. Le livret qui servit à l'exposition culturelle et littéraire qui s'est tenue au manoir en 2003, et où figurent les textes qu'il vient de nous lire accompagnés du nom des artistes peintres.
Sous un soleil radieux, nous visitons les jardins, le lavoir, les animaux de la ferme avec le regret de partir quand tout inspire à s'asseoir là, et à profiter d'un parc où se promènent les nombreux visiteurs... Nous recommandons hautement cette visite, lieu de culture, d'inspiration et de flânerie. http://www.kerazan.fr/accueil.html
L'horloge nous somme de nous presser ! C'est au pas de course que démarre notre trajet pour rejoindre Plobannalec où se tient le Festival des Vieux métiers. La roulotte doit fermer le cortège.
Une heure de route nous attend ! Progressivement, la crainte de manquer le défilé nous gagne, l'heure galope et nous marchons sur une route dépeuplée.
Et c'est au trot que nous tentons d'atteindre le défilé, entrant dans Plobannalec inquiétés par le silence et l'absence de toute âme humaine...
A notre surprise, des drapeaux se hissent, des costumes superbes et chamarrés se révèlent à notre regard, et le cortège, guettant les pas des sabots, se réveille d'une longue attente !
Ils nous ont tous attendus !
Une joie comme il est rare d'en connaître envahit le cortège. Les sonneurs, les enfants costumés, les bigoudènes, les chars à banc s'avancent et les jeunes mariés s'embrassent...
La fête des vieux métiers ressemble à une fête de famille, les gâteaux bretons tutoient les fars, et les chants de marins emplissent le manoir d'une voix joyeuse. Le four allumé depuis deux semaines cuit les pains, les machines d'époque rugissent, et le foin appelle tous les regards. Autour de la roulotte, des textes s'écrivent, se lisent, glissent dans la malle, et les rires se succèdent sans fin...
Au petit matin, l'aube me pousse hors du lit et je découvre le manoir et son plein silence...
Les bancs décimés ici et là invitent à s'y asseoir et à goûter aux lendemains de fête quand le coeur bat encore et que les rires et les saveurs résonnent dans la mémoire. Je voudrais pouvoir allumer la lumière et faire chauffer les biligs, enfourner la pâte dans le four à pain, danser encore, et continuer de fredonner cet air qui se respire ici et embaume l'âme...
A cet instant Némo passe devant la roulotte à vélo...
- Quidam ? Où est Quidam ? s'inquiète-t-il.
Disparu...
Dévoré par l'angoisse qu'une voiture ait percuté son cheval, Némo repart à vélo et pédale, pédale, pédale.
Plus de trois heures seront nécessaires avant de retrouver Quidam, qui, désireux de poursuivre le voyage, s'en est allé discuter avec une jument...
Que se sont-ils racontés l'un à côté de l'autre ?
Nous ne le saurons jamais...
Une belle histoire d'amour qui prend naissance dans le pays bigouden...
Fin de la première partie du voyage.
2ème partie du voyage : Sur les pas du cheval d'Orgueil et de Pierre Jakez Hélias...
La forte médiatisation du projet permet au "Sabot et la plume" de recueillir des lettres aux couleurs locales dans l'esprit de la roulotte, et d'être partout accueillie avec un enthousiasme général.
Quidam se repose et sa demi-soeur Quénecan a pris le relais.
Cette 2ème partie s'inspire de l'esprit bohême et combine randonnées, découvertes du patrimoine culturel et naturel, et embrasse d'un seul regard la terre et la mer...
Pour le départ, se trouvent à bord de la roulotte, Clémence, Joey jeune comédien et grand défenseur des belles lettres invité par le "Sabot et la plume", Nicole et Rémy, 2 randonneurs et membres de l'association, et Yvonne, que nous avons eu la chance de rencontrer au cours de la fête des vieux métiers.
Nous lui proposons d'être notre guide...
Arrêt pique-nique..
Arrivée à l'église Saint-Nonna, Penmarc'h, témoignage intact de la richesse des armateurs. A ne pas manquer : les nombreuses caravelles sculptées en bas-relief.
Soirée et nuit au camping du Grand bleu.
Situation idéale pour les amoureux de la mer... L'accueil est à la hauteur de l'esprit du camping : familial et chaleureux. Quelques mètres nous séparent de la plage qui s'étire à perte de vue jusqu'au phare d'Eckmühl.
La nuit, un ballet d'ombres et de lumières glisse à la surface de l'eau...
Jour 7 : Penmarc'h/Penhors.
Pennmarc'h : "tête de cheval" en breton.
Le phare attire une foule toujours nombreuse. Point de départ vers la "route du vent solaire" et les tables de lecture situées à des points stratégiques du pays bigouden.
Méconnue, cette surprenante balade touche parfois le GR34 et mérite une attention particulière tant elle conjugue l'harmonie des paysages avec des édifices jalonnés sur un parcours de plus de 50 kilomètres. Un vérible jeu de pistes démarre et aiguise la curiosité de tous.
6 jours peuvent être consacrés, à pied, à parcourir cet itinéraire et à s'arrêter en chemin dans des gîtes, des hôtels ou des campings sans que l'oeil ne se lasse jamais d'une nature érigée en spectacle permanent.
La Torche balayée par le vent.
Tronën.
Plus vieux calvaire de Bretagne. La lecture des personnages sculptés sur la pierre enseigne sur une époque où le catéchisme se pratiquait à l'extérieur.
L'appui d'un guide s'avère judicieux pour percer les regards et les nombreux messages.
Nuit devant la chapelle Notre-Dame de Penhors, haut lieu de la piété bretonne. La roulotte plonge dans le jour déclinant enveloppée du chant des vagues.
Jour 8 : Penhors-Pouldreuzic-Landudec.
Journée placée en l'honneur des hommes
Au départ de Penhors nous quittons l'écume déferlante et la tièdeur du climat et marchons vers Per Jakez, embrassant d'un regard ému les pages qui se tournent et réveillent la mémoire...
Non ! Nul d'entre nous ne parle breton, mais... nous commençons à former des bribes de mots sur nos lèvres...
Nous avons sorti nos plus beaux habits, mains gantées pour Némo, crinière brossée et volant au vent pour Quénécan...
Nous ignorons ce qui nous attend, mais attendons cet instant avec une impatience d'enfant.
Après avoir marché pendant huit jours, parcouru plus de 100 kilomètres en foulant les pas du cheval d'orgueil... c'est plein d'humilité que nous entrons à Pouldreuzic...
A notre arrivée, tout le monde est là, Marguerite Ansquer, conservatrice du musée, Madame Gourlaouen, maire de Pouldreuzic, et, surprise de taille, la cousine germaine de Per Jakez.
Autour du berceau d'un géant breton, les mots tremblent un peu devant tant de souvenirs reconstitués comme un puzzle, et dont, tous, nous sentons l'émotion. La cheminée invite à parler, à conter ce temps qui n'est pas si loin et semble pourtant s'éloigner de nous inexorablement.
Musée Pierre Jakez Hélias. Généalogie de sa famille.
A l'arrière de la maison natale, une visite de la roulotte s'improvise, et madame Gourlaouen remet une lettre à la malle ainsi que deux bulletins municipaux concernant PJ Hélias.
Ensuite, la roulotte quitte Pouldreuzic en direction de Plozévet et le Menhir des droits de l'homme, malheureusement décapité par la tempête.
Après les joies d'un pique-nique champêtre, la visite de Monsieur Stourm, adjoint à la culture de Plozévet, nous offre un moment précieux sur les pas de Per Hélias, il nous remet plus d'un trésor : la photocopie du contrat de mariage d'Allain Hélias et de Catherine Gourret, grands-parents de l'auteur, deux photos prises de Per Jakez, dont une où son visage vieilli et peut-être fatigué pose aux côtés de la statue des sonneurs à Plozévet. Un dernier bonus glisse dans la malle : une lettre écrite de la main de monsieur Stourm. De tous les élus à avoir glissé une lettre, il est le premier à prendre sa plume ! Ainsi, la roulotte quitte le Menhir des droits de l'homme et poursuit sa route en direction de la ferme de Kerveillant où le père de Per Jakez a travaillé.
Un accueil chaleureux et de nombreuses surprises nous attendent. Nous visitons la grange, en ruine, où vécut le père de Per Jakez. Il faut gratter la pierre couverte par la mousse pour découvrir une date, posée là comme un souvenir de plus et qui ne s'efface pas...
Oh ! il ne reste rien bien sûr, sinon les mots qui résonnent dans la mémoire et s'inscrivent partout, indélébiles... Nous déambulons dans les allées, ivres de souvenirs, comme un parfum dont on ne se lasse pas...
Mais il faut déjà repartir, Quénécan montre des signes de fatigue et son corps sue à grosses gouttes, la distance à parcourir est encore longue avant d'atteindre le château de Guilguiffin... Pourtant, treize kilomètres plus loin, à peine les sabots frappent-ils l'allée bordée d'hortensias en fleur, que Quénecan hénit et presse le pas...
De beaux étalons lui réservent un accueil de star...
Le charme des lieux tout en rondeur et en générosité invite le visiteur à la rêverie... à penser le temps autrement, entre l'éclat des couleurs du jardin et la cheminée où le cheval trône partout.
Le dîner au château apporte des clefs précieuses sur Pierre Jakez Hélias où son grand'père occupa la fonction de valet. Monsieur Davy, propriétaire des lieux et féru de cheval, aborde avec complaisance les conversations qui le lient au géant breton, non sans exhumer du passé quelques confidences et voir naître à la lueur des flammes le souvenir d'un homme que nul n'oublie... Il semble présent, à guider les pèlerins que nous sommes vers des chemins hospitaliers...
Enfin, si le château de Guilguiffin témoigne d'un long héritage féminin, si l'empreinte de la femme se respire et captive le regard, il convient de saluer la ténacité et la générosité de Monsieur Davy, dont le travail quotidien permet aux jardins et au château de fleurir à chaque saison, bravant toutes les tempêtes et les vents les plus violents...
Ainsi s'achève la route du vent solaire et la journée en l'honneur des hommes, veilleurs des mers dangereuses, poètes à leurs heures, et capables de tracer des sillons dans la terre pour voir éclore le renouveau...
http://www.chateau-guilguiffin.com/
Jour 8 : Landudec/Quimper.
La pluie tombe drue, et la roulotte se dirige vers Quimper...
Un sentiment de trop peu nous gagne, l'envie de prolonger ces instants de rencontre, de partage, de confidences sur le thème de la Cornouaille. Sujet inépuisable et dont nous avons simplement frôlé la richesse culturelle malgré tout...
A notre arrivée au domaine de Lanniron, la pluie cesse, les nuages s'écartent et laissent filtrer quelques timides rayons de soleil... Nous avons choisi cette étape, ancienne résidence des évêques de Quimper et lieu d'inspiration pour ses jardins en terrasses, pour son cadre et la richesse de son histoire.
Jour 10 : Arrivée à Quimper : Ouverture de la malle aux trésors !
Une humeur joyeuse emplit le camping, les voitures d'époque défilent dans les allées et la mariée sourit à l'amour sous un ciel sans nuages, le cirque et ses fauves s'installent plus loin, les ânes paradent devant Quénecan, qui, rieuse, se prend à galoper... Pendant ce temps, les enfants s'animent et dessinent de leurs jeunes mains quelques soleils et chevaux pour la malle aux trésors. Ainsi, débute cette matinée particulière... quand, à l'autre bout du continent, la Chine se prête à fêter les Jeux Olympiques.
Mais... à bien y regarder, la médaille d'or revient à Quénecan !
http://www.lanniron.com/
Après une visite originale des jardins, richement agrémentée des commentaires de Madame de Massol, propriétaire des lieux, nous quittons le domaine de Lanniron.
Nous abordons désormais les derniers kilomètres, les dernières lettres glissent avec émotion dans la malle, et le ciel, comme une ode au voyage, se teinte d'un bleu marin...
Nous gagnons la ville de Quimper en direction du roi Gradlon qui, chevauchant les siècles, domine la ville sur son cheval. La culture, la convivialité, les légendes, les musées sont autant d'invitations à y séjourner, à comprendre une ville, siège d'une très longue histoire où se mêle habilement les langues écrites et orales.
Pour la 2ème fois, nous ouvrons la malle aux trésors et découvrons avec le public les lettres, cartes, dessins, témoignages remis sur notre parcours par les maires, les enfants, les conversavateurs de musées, écrivains, et anonymes.
Une heure trente plus tard, les dernières lettres en français et en breton découvertes, la roulotte se prépare à quitter la librairie Ar Bed Keltiek et salue Gweltaz Ar Fur, compatriote émérite, figure bretonne connue de tous, et s'en va quelques mètres plus loin visiter le Musée départemental breton. Logé dans l'ancienne résidence des évêques, le musée surprend par la richesse de ses collections et notamment la magnifique collection de costumes bretons. Les salles se découvrent et emportent le visiteur vers des univers dont il ne soupçonnait pas l'existence, ou si peu... Les murs se parent de textes et de légendes, le mobilier exalte la créativité et le savoir-faire breton. Ce qui surprend le visiteur c'est non seulement la diversité et la richesse des collections mais surtout la scénographie du lieu... jamais ostentatoire, toujours de bon goût. A ne pas manquer !
Enfin, force est de terminer ce voyage malgré l'envie de poursuivre encore et encore, de se nourrir sans fin d'une recette dont le secret n'est pas encore connu... il convient donc de découvrir par soi-même, de pousser les portes des musées, de prendre ce qui est si généreusement mis en partage, et cela mérite le déplacement et... quelle que soit l'humeur de la météo !
Un départ et quelques pas de danse...
L'équipe du "Sabot et la plume", Nicole, Marie, Valérie, Rémy vous promet..
...ce n'est qu'un au revoir !
Textes : Clémence de Villecourt.
Photos : Marie et Rémy.